Réunion-vitrine 3 – mardi 13 janvier 2026

Dans un contexte où nous comprenons l’importance capitale de la revitalisation des langues autochtones, comment pouvons-nous continuer à assurer la place du français dans nos écoles, en veillant à ce que l’on ne perçoive pas l’un comme devant se faire au détriment de l’autre ? 

PRÉSENTATIONS :

Dr Isabelle Côté est chargée d’enseignement à la faculté d’Éducation à l’université Simon Fraser. Elle se spécialise à la formation en enseignement pour le programme de français langue seconde, d’immersion française et le programme francophone. Dans sa recherche doctorale, elle s’est intéressée à l’intégration des perspectives autochtones dans le programme d’immersion française en Colombie-Britannique. 

L’objectif de cette courte présentation est de donner un cadre de réflexion au sujet des idéologies linguistiques coloniales qui existent et influencent toujours l’enseignement des langues dans nos écoles. Dr Côté explorera également les questions de l’importance de l’intégration des perspectives autochtones dans le contexte de l’enseignement du français langue seconde. 

Dr Eva Lemaire, professeure titulaire en éducation, Faculté Saint-Jean de l’université de l’Alberta. Face aux appels à l’action, comment l’éducation francophone peut-elle concrètement devenir un moteur de réconciliation et d’inclusion? C’est au cœur de ce défi que s’inscrit l’intervention d’Eva Lemaire. Elle discutera de la place des langues et cultures autochtones dans l’éducation francophone en contexte minoritaire et dans les programmes d’immersion française. À l’aide d’exemples tirés de  projets de recherche menés avec diverses communautés autochtones et partenaires scolaires, elle mettra en évidence des pratiques innovantes et collaboratives qui contribuent à redéfinir et enrichir les dynamiques entre francophonie et autochtonie. Elle explorera ainsi le rôle clé des leaders scolaires, du personnel enseignant, et des formatrices et formateurs dans l’émergence d’espaces véritablement inclusifs pour les langues et communautés autochtones, en collaboration et en solidarité, plutôt qu’en opposition.

Ashley Tulugak est une éducatrice inuite qui a vécu dans sept communautés du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Depuis 2008, elle enseigne à tous les niveaux scolaires à Iqaluit et à Rankin Inlet, apportant dans sa classe son expérience vécue et son lien profond avec la vie inuite. Elle travaille actuellement dans le domaine du perfectionnement des éducateurs, où elle soutient et encadre le personnel enseignant de tout le territoire. Ashley termine actuellement une maîtrise en éducation axée sur le leadership dans l’apprentissage à l’université de l’Île-du-Prince-Édouard. Fière épouse et mère de deux garçons, elle continue de concilier sa vie familiale avec sa profonde passion pour l’éducation, le leadership et le développement communautaire.

La présentation d’Ashley souligne pourquoi la revitalisation de l’inuktitut est essentielle pour l’appartenance des élèves, la continuité culturelle et l’avenir de l’éducation au Nunavut. Elle examinera les défis auxquels les écoles sont confrontées en matière de capacités et pourquoi le renforcement de l’inuktitut doit passer avant l’ajout de nouvelles langues. La session abordera également la place du français en tant qu’option lorsque les capacités et les ressources le permettent. Les participants réfléchiront à ce à quoi pourrait ressembler un soutien linguistique durable et axé sur la communauté.

La période de questions sera facilitée par François Ouellette, directeur du secteur de l’éducation en français, gouvernement du Nunavut.

Les inscriptions seront ouvertes le 27 novembre 2025